Trésors de Londres

LONDRES. Si l’Autoportrait de Rembrandt, récemment découvert sous les repeints d’un élève, est la vedette des ventes d’été anglaises - il passe le 10 juillet chez Sotheby’s -, la salve de peinture moderne a quelque chose d’autrement compact et spectaculaire. D’ailleurs, le paysage d’Egon Schiele peint en 1916, Krumauer Landschaft, qui venait d’être restitué à ses propriétaires légitimes, spoliés durant la guerre, est significativement gratifié d’une estimation équivalente : 5 millions £. Situé encore plus haut dans l’échelle des valeurs est le Gauguin, L’Incantation et l’Apparition, peint en 1902 (7 millions £). La traditionnelle concurrence des deux grandes maisons, avec marquage à la culotte, se vérifie une fois de plus. Pour un Gauguin chez Sotheby’s, on trouve deux Van Gogh chez Christie’s (voir article p. 29). Au Schiele de l’un répond un superbe nu de Heckel chez l’autre. Les maîtres belges donnent l’occasion de beaux duels. Sotheby’s a l’avantage dans la catégorie Magritte (Le Pèlerin à 2,5 millions £). Mais Sotheby’s reprend la tête dans le secteur Delvaux avec Le Nu et le Mannequin (800 000 £). Les délices de la compétition…