| | La FIAC s'interrogeLa 28e Foire Internationale d'Art Contemporain de Paris s'ouvre aujourd'hui à la Porte de Versailles.
Surmontant année après année les turbulences qui la marquent régulièrement - changement de lieu d'exposition, dissenssions et recomposition au sein du Cofiac, le comité organisateur - la FIAC s'achemine tranquillement vers son trentième anniversaire. Pour cette 28e cuvée, le nombre de galeries invitées a été volontairement réduit. Elles ne sont plus que 163 contre 196 l'an dernier. La France compte pour la moitié des effectifs, l'étranger étant représenté par 17 pays différents, les principaux contingents provenant d'Italie (15 galeries), de Belgique, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne (10 galeries).
La formule de l'an dernier, celle des one man shows, est reprise par la moitié des galeries. On peut voir Calzolari chez Issert, Dewasne chez Lahumière, le trublion Oleg Kulik chez Rabouan Moussian, Kusama chez Pièce Unique ou Hermann Nitsch chez Krinzinger. Pour les irréductibles, les group-shows continuent tandis que l'espace Perspectives regroupe 14 galeries qui ont pour mission de présenter la jeune création. Parmi les artistes choisis, le Français Jérôme Touron, l'Espagnol Luis Vidal García ou l'Anglaise Jessica Craig Martin, qui font un usage fréquent de la photographie.
Hier soir, le vernissage, moment mondain par excellence, n'a pas failli à la tradition. Les cabines de l'espace vidéo ont été prises d'assaut - le curieux quota de 19 personnes, impossible à vérifier dans l'obscurité, a dû être outrepassé de façon répétée. Noos a décerné des premiers prix à la création multimédia très cosmopolites (les trois lauréats sont Français, Argentin, Australien). Quant au revenant Courrèges, il a lâché des vagues de mannequins longilignes et sautillants qui ont davantage attiré l'attention que les photos de Nan Goldin chez Yvon Lambert. Comme chaque année, la FIAC servira inévitablement de baromètre. Et plus encore dans la situation actuelle : toute amorce de tendance sera inévitablement amplifiée par les inquiétudes ou le soulagement des opérateurs.
|