Paris-Midi, regards croisésAu musée du Montparnasse, l’exposition « Paris-Marseille, de la Canebière à Montparnasse » rend compte du dialogue établi au début du XXe siècle entre les peintres provençaux et ceux qui viennent de Paris.
| Louis Audibert, La Partie de
cartes de Pagnol
© Château Borély, Marseille |
Au musée du Montparnasse, l’esposition « Paris-Marseille, de la Canebière à Montparnasse » rend compte du dialogue établi au début du XXe siècle entre les peintres provençaux et ceux qui viennent de Paris pour s’installer, temporairement ou définitivement, dans le Midi. On y croise Charles Camoin, post-impressionniste puis fauve qui connut le succès aux Etats-Unis, ou le Marseillais Adolphe Monticelli, dont les scènes d'opéra et les fêtes galantes suscitèrent l’admiration de Van Gogh. Auguste Renoir et Francis Picabia comptent parmi les Parisiens les plus marqués par la région méditerranéenne. Les visites que le premier rend à Cézanne à l’Estaque, dans la première partie des années 1880, confortent sa rupture avec l’impressionnisme et contribuent au développement de son style personnel. A partir de 1888, il passe ses hivers à Cagnes-sur-Mer, où il se fait d’ailleurs construire une maison, Les Collettes, en 1907. Quant à Picabia, sa période méridionale est de toute première importance : le peintre s'installe en 1924 à Mougins, dans le château de Mai qu’il a fait construire selon ses plans et où seront élaborées les célèbres séries des « Monstres » et des « Transparences ».
| Frédéric Maufras 05.07.2003 |
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