La Chine, par la photographie

A quoi reconnaît-on la photographie chinoise ? En 1981, la délégation des photographes chinois invités en 1981 par la section culturelle du Salon de la Photographie de Paris jouait sur les deux directions de l'allégorie prolétarienne et de la composition florale. En 2001, la Photographie Chinoise, contenu du festival Septembre de la Photo de Nice montrait l'"Album de famille" d'une Chine en marge de la propagande et la production d'auteurs indépendants. A la différence de la photographie est-allemande de 1989 dont l'avant-garde confidentielle suivait ses modèles occidentaux, la photographie chinoise contemporaine présente un mélange d'inspirations individuelles et de tradition populaire. Trois manifestations apportent leurs repères. L'exposition monographique montée par Patrimoine Photographique, "Li Zhensheng, un photographe chinois dans la révolution culturelle", témoignage d'un artiste officiel (et rééduqué) de la Chine de Mao peut servir de prologue à la "Promenade édifiante et curieuse au Pavillon des Images" du centre photographique l'Ile de France, militant pour la survivance des traditions oubliées par la révolution. Quand le Centre Pompidou fond la photographie dans le champ large des arts plastiques sous l'interrogation impatiente d'"Alors la Chine ?", Les Rencontres d'Arles invitent près de quinze artistes indépendants à présenter leurs recherches, en attendant le 2e festival international de Pingyao de septembre, suspendu à la sinistre incertitude du Sras.