On trouve tout à HoudanAprès quatre années d'interruption, la tradition reprend dans les Yvelines. Plus de mille éléments de décors d'architecture sont mis aux enchères, sous le marteau d'Artcurial.
| Monumentale fontaine dite
Temple du Prince noir
Est. 140 000 / 150 000 € |
HOUDAN. Une rare cheminée Louis XIII ? Une margelle de puits avec système d'enroulement ? Une statue de faune jouant de la flûte ? Un lampadaire en fonte de style Vendôme ? On trouvera tout cela cette fin de semaine à Houdan. La maison Artcurial, par l'intermédiaire de Rémy Le Fur et Hervé Poulain, a repris la tradition des grandes ventes, autrefois orchestrées par les commissaires-priseurs Rey et Faure aujourd'hui séparés, à partir des énormes stocks des antiquaires Dantan. «Il y en aura pour tous les prix, explique Rémy Le Fur. De quelques centaines à 150 000 euros. Nous attendons de nombreux étrangers, des Anglais, des Américains, des Russes. Nous avons imprimé 35 000 plaquettes et 6 000 catalogues. Un chapiteau pouvant abriter 400 personnes assises a été monté. Un écran géant présentera chacun des lots.»
| Le Triomphe d'Ariane, statue en
marbre de Carrare par Jean-
Baptiste dit Auguste Clesinger,
1866. Est. 120 000 / 150 000 € |
Une grille d'entrée pour votre jardin ?
Quatre vacations sont prévues. Si la grosse infrastructure téléphonique ne ralentit pas trop la marche des opérations, les 1047 lots - du vase Médicis en fonte à piédouche (180 euros) à la cheminée Louis XIV en pierre à trumeau (10 000 euros) auront été adjugés dimanche soir. A côté des matériaux qui permettront de compléter sa maison de campagne, comme ces stocks de tomettes déjà palettisés (à partir de 1500 euros pour 20 m2) ou ces portes espagoles en sapin du XVIIIe siècle (800 euros), on pourra acheter des pièces beaucoup plus encombrantes. Il en ira ainsi avec un choix de perrons ou d'entrées de parc mesurant jusqu'à 25 mètres de long (18 000 euros pour un exemplaire de 1910). Parmi les constructions les plus spectaculaires, figurent des groupes sculptés du XIXe siècle avec force nymphes, un temple indien du Shekawati ou l'imposante fontaine du Prince noir, qui embellit longtemps une propriété princière des Anglais de Guyenne. Comment transporter ces acquisitions ? Ne risque-t-on pas de dépenser plus que pour l'objet lui-même ? «C'est une crainte infondée, estime Rémy Le Fur. Déplacer une cheminée d'un bout de la France à l'autre coûte moins de 100 euros. Et faire démonter un pavillon entier de 10m2 puis l'acheminer ne dépasse pas 1 500 euros. Les prix explosent évidemment si l'on choisit le fret aérien.»
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