Antiquités de NoëlC'est dans une période traditionnellement creuse que se tiennent les deux salons de Cannes et Monte-Carlo.
| André Félix Roberty, Dans le golfe de
Saint-Tropez, signé en bas à droite,
pastel 114 cm x 145 cm
© Galerie Hurtebize (Cannes) |
CANNES et MONACO. La Côte d'Azur en hiver ? Avant la ruée vers le soleil des années vingt, on n'aurait jamais pensé s'y rendre en une autre saison… Les salons d'antiquaires de Noël font-ils revivre cette époque ? Ils profitent en tout cas d'un creux du calendrier et de la présence de visiteurs étrangers. «Nous attendons des Anglais, des Italiens, des Belges, des Hollandais, des Suisses et, évidemment, des Américains, mais moins qu'avant 2001» explique Martine Van de Kerckhove, directrice du Salon des antiquaires de Cannes, qui ouvre le 27 décembre. Lancée en 1989, la manifestation a depuis l'an dernier un nouvel organisateur, la société SPAT. «Parmi les galeries étrangères, la plus forte délégation est traditionnellement italienne, poursuit Martine Van de Kerckhove. Nous aurons cinq exposants transalpins cette année, sur un total de cinquante-cinq.» Tatiana Parackova, la jeune commissaire du Monte-Carlo International Art & antiques Fair, qui est inauguré le 30 décembre, renchérit : «Les acheteurs étrangers sont surtout des Italiens, qui forment un pourcentage non négligeable des 13 000 visiteurs attendus.»
| Louis Chays ou Chaix (1740-1811),
Ruines animées de personnages,
école française XVIIIe,
dessin à la sanguine,
dimensions : 49 x 40 cm
Galerie Monique Martel (Paris) |
Des bronzes de Manzú
«Pour une galerie cannoise, il est impensable de ne pas participer à un salon local, affirme Gunda Sadoine, de la galerie Hurtebize. Nous étions toujours présents au salon de Cannes avec nos spécialités, la peinture flamande et hollandaise des XVIe et XVIIe siècle. Depuis deux ans, nous avons ouvert un département post-impressionniste. Cette année, à côté des marines de Storck ou des natures mortes flamandes, nous présentons notamment Dans le golfe de Saint-Tropez, un pastel d'André-Félix Roberty, un des premiers à s'être installé dans le petit village de pêcheurs, où il rencontrait tous les jours Signac ou Bonnard.» A Monaco, à côté des stands des 36 exposants, dont quelques émissaires de Belgique, Pays-Bas et Grande-Bretagne, on pourra voir deux expositions : les stylos conçus pour les Prix Nobel de littérature par le designer et industriel de Vicence, Cleto Munari, et une sélection de bronzes de Manzú provenant des Musées du Vatican.
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