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France

Raffarin : «J'entends l'inquiétude»

PARIS. Les articles qui se multiplient sur le divorce entre le milieu de la culture et son ministre (Les Inrockuptibles, Libération, Le Monde) et le mauvais moment passé par Jean-Jacques Aillagon à la soirée des Césars ont amené le Premier ministre à défendre son collègue… par voie épistolaire. C'est en effet sous la forme d'une lettre au quotidien Le Monde, publiée dans l'édition du mercredi 25 février, qu'il s'exprime.
«(…) Puis-je vous dire que, si j'avais trouvé la France avec les mêmes équations budgétaires que celles de ma région - très faible endettement, stabilité de la fiscalité sur dix ans, frais de fonctionnement maîtrisés -, il eût été plus facile d'aider à la fois la création et la diffusion culturelles. Permettez-moi aussi de vous dire que j'entends l'inquiétude d'une partie des créateurs, des artistes. Nous devons trouver des solutions, nous y travaillons, parce que je sais bien que l'avenir de la France ne passe ni par la banalisation, ni la standardisation mais par la création et l'innovation (…)»
La lettre se conclut par un post-scriptum : «Dans vos commentaires sur la présence de M. Aillagon à la cérémonie des Césars, il manquait selon moi un mot : le courage.»


 24.02.2004