Estampe du 15e siècle
© La Darsena - Modène
| | Cartantica : le dessin sur les bords de l'ArnoLe Palais Corsini accueille le grand salon florentin consacré aux arts graphiques.
Florence reçoit le salon Cartantica, consacré à l’estampe et aux dessins de maîtres. C'est la troisième fois que le comité des antiquaires internationaux de Florence organise cette manifestation biennale qui est couplée, dans les salles baroques du Palais Corsini, au Salon du livre ancien.
« Cette année, 28 galeries sont présentes, soit 2 de plus que lors de la précédente édition explique Antonio Berni, membre du comité organisateur et exposant lui-même. La gravure et le dessin se partagent à peu près équitablement. La haute époque est bien représentée. On trouve beaucoup de dessins modernes, jusqu'au début du 20e siècle, mais très peu d'œuvres contemporaines. Je présente entre autres une pointe-sèche de Rodin, signée, La Ronde (40 000 FF), un paysage toscan de Fattori, mais aussi des Tiepolo, des Klinger, des Dürer. » Les Italiens forment les contingents les plus nourris. Le milanais Enrico Cortona est présent pour la seconde fois. Il a apporté dans ses cartons un beau Saint François-Xavier (60 000 FF) de Crespi et une œuvre grand format de Tempesta. Il avoue venir autant pour nouer des liens avec des collectionneurs que pour faire des affaires.
Les Français sont représentés par les parisiens de Bayser, Baroni et Martinez. Les Etats-Unis ont un émissaire, Christian Lapeyre, qui officie sous l'enseigne Pandora sur la 69e rue à New York : « J'ai d'intéressants dessins de Girolamo da Treviso et d'Hannibal Carrache. Et un Tanzio da Varallo, qui n'a pas été présenté à la grande exposition sur l'artiste qui s'est tenue il y a quelques mois car nous l'avons acheté tout récemment en vente publique à New York, en poussant les enchères contre des musées. C'est une œuvre importante, un dessin préparatoire aux fresques de San Gaudenzio à Novare. Je l'évalue à 300 000 FF, au moins.»
Au hasard des stands, d'Antiquarius à l’Arte Antica, de Valeria Bella aux Salamon, on peut aussi découvrir une série au burin représentant le Nouveau Monde, dessinée par Stradano et gravé par Adiaen Collaert, une étude de Giambatista Tiepolo chez Verarte, une bacchanale de Fleming Nypoort chez La Darsena de Modène.
| Stéphanie Magalhaes 12.10.2001 |
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