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Etats-Unis

Un tableau sur les tortures en Irak vaut un œil au beurre noir à la galeriste

SAN FRANCISCO. La grande ville californienne aurait-elle renié sa légendaire liberté d'expression ? La galerie Capobianco, ouverte depuis un an et demi, a très mal vécu le fait d'avoir exposé un tableau de Guy Colwell montrant des soldats torturant des détenus irakiens. Messages d'insultes sur son répondeur, crachat à la figure puis, finalement, coup de poing décoché par un inconnu qui a pris la fuite : devant la montée des menaces, la directrice Lori Haigh a préféré fermer indéfiniment sa galerie malgré le soutien de certains résidents comme le poète beatnik Lawrence Ferlinghetti.


 02.06.2004