| | Cultura confirme le rebondLe salon bâlois confirme la tendance esquissée à Art Forum et à la FIAC : dans un environnement tendu, le marché de l'art résiste mieux que prévu.
Les organisateurs de la manifestation bâloise, qui en était à sa troisième édition (mais elle existait auparavant sous le nom de Tefaf Basel) se sont montrés satisfaits, hier, à la fermeture. En termes de fréquentation, avec 11 934 visiteurs, on s'est aligné sur les scores de l'an dernier. Les affaires ont suivi. A titre d'exemple, la galerie new-yorkaise royal Athena a fait état de contacts avancés avec un musée pour uns sculpture romaine de lynx, estimée 485 000 $.
«Nous avons en effet eu la visite de musées américains, de Boston et de Harvard, ce que nous n'avions jamais vu auparavant, nous explique Ben Janssens, co-président de la foire et directeur d'une galerie londonienne. Dans mon cas, tout s'est très bien passé. J'ai notamment vendu une sculpture bouddhiste chinoise du 6e siècle à un collectionneur suisse. Ainsi qu'un cheval en poterie de la dynastie Tang. A de bons prix… Je pense que nous avons moins souffert que d'autres foires.» L'opinion est partagée par la galerie parisienne Mermoz, présente chaque année depuis le lancement du salon, qui annonce des ventes significatives de céramiques pré-colombiennes.
Si les principaux contingents venaient de Suisse, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de France, on remarquait quelques exposants plus exotiques, comme la galerie espagnole Félix e Hijo. « C'est la seconde fois que nous venons, explique Fernando Bernáldez, et nous avons beaucoup mieux vendu que l'année dernière. Je sais que cela est illogique, alors que certains parlent de troisième guerre mondiale ! Nous avons notamment vendu un Hercule en marbre pour plus de 50 000 FF. Nous n'avons pas vu beaucoup d'Américains mais ils ne sont jamais très présents sur ce salon. » Du côté des amphitryons, même son de cloche. « J'ai une très bonne impression de cette édition, nous confie M. Rossinger, de la galerie Aquarelle, basée à Bienne. Nous avons même vu quelques acheteurs américains. Pour ma part, j'ai vendu une toile de Frédéric Roux, de l'école de Marseille, pour 14 000 FS, et plusieurs dessins de Calame.»
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