Avignon, agrandissement progressif du musée CalvetLe Musée Calvet poursuit la réhabilitation de l’hôtel de Villeneuve-Martignan, où il est installé depuis 1989.
En 1996, après sept années de travaux, le musée ouvre au public un tiers des huit mille mètres carrés dont il dispose. Quatre ans plus tard, cet espace est complété par l’ouverture de deux nouvelles salles au rez-de-chaussée. Aujourd’hui voit s’achever la troisième étape de cette vaste entreprise, avec la restauration et la réouverture de la Salle d’orfévrerie et de La Méridienne. Cette dernière est l’une des rares pièces qui ait été conservée par les propriétaires successifs, et ce malgré les multiples transformations et remaniements de l’hôtel. Recouverte de stucs, La Méridienne, autrefois appelée «Cabinet de bains», apparaît aujourd’hui comme une illustration parfaite de l’art du gypse en Provence au 18e siècle. Cette restauration, outre la restitution des entrées originelles, qui avaient été murées, a permis la découverte de la tonalité première des stucs. Peints à plusieurs reprises au cours des cent dernières années, ils étaient en fait conçus pour demeurer de leur ton naturel, sans être peint. Leur restauration a été permise grâce au concours des Monuments Historiques, de la ville d’Avignon et au partenariat d’une entreprise locale.
Le conservateur, Pierre Provoyeur, a également souhaité rétablir la fonction première de cette salle, initialement conçue comme pièce de repos. Son aménagement en tant qu’espace d’exposition est donc délibérément discret, puisqu’il s’agit davantage ici de reconstituer une pièce à vivre du 18e siècle. Espace dont le visiteur pourra pleinement jouir grâce à l’installation prochaine d’une banquette dans l’alcôve. Les objets exposés s’intégrent de façon harmonieuse aux volumes et au style de la pièce ; des sculptures italiennes ornent les niches, et dans les alcôves, prennent place, peintures françaises et hollandaises. La salle d’orfèvrerie rassemble quant à elle, une importante collection composée de 300 pièces françaises et espagnoles, datant pour la plupart de l’Ancien Régime, léguées au musée par Marcel Puech. Notons la présence au sein de cette collection, de quelques pièces rares, des 16e et 17e siècles. La prochaine étape de cette campagne de réhabilitation, qui se déroulera courant 2002, concerne l’aménagement de nouvelles réserves. Viendront ensuite, l’ouverture des salles de peinture, puis de préhistoire et de ferronnerie, prévues pour 2007.
| Raphaëlle Stopin 23.10.2001 |
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