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Patrimoine

3 canards / MIM 2000.
© Photo : Yann Monel / 10e festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.


Anamorphose / Ville de Blois.
© Photo : Yann Monel / 10e festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.


Data Land / Groupe Talgo.
© Photo : Yann Monel / 10e festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.


Le vallon des brumes.
© Photo : Yann Monel / 10e festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire.


Festival des jardins de Chaumont : dix ans déjà.

Faire travailler des paysagistes sur un thème différent chaque année, avec des moyens limités : à Chaumont, le principe est simple mais efficace.

Voilà dix ans que le festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire amuse petits et grands. Avec 150 000 visiteurs par édition, le festival connaît un véritable succès auprès d'un large public.Tous les ans, ce sont 400 candidatures qui sont envoyées aux organisateurs, pour participer à l’une des 30 parcelles de jardin. Au total, près de 300 jardins ont été créés depuis 10 ans.

Après avoir préféré, les années précédentes, un jardinage « fantaisiste », aux massifs échevelés et aux fleurissements libres, le thème de cette année, Mosaïculture et Cie s’oriente vers la symétrie, l’alignement et la rigueur. Très en vogue à la fin du 19e siècle, la mosaïculture, est considérée en France comme kitsch et désuète, voire de mauvais goût. On retrouve encore toutefois, à l’étranger ou dans certaines villes de province, ces massifs de fleurs à thèmes, sortes de tableaux ou tapis fleuris. La mosaïculture impose des contraintes. Les organisateurs ont demandé aux concepteurs de les respecter, tout en s’inspirant de la peinture, du tissage, de la marqueterie ou encore de la mode textile. Sur les trente parcelles de 250 m2 chacune, avec un budget de 80 000 F maximum, les différentes équipes sélectionnées ont donc imaginé des massifs aux thèmes les plus variés et aux noms évocateurs : La course des escargots, Le réveil de la tortue, L’atelier du peintre, Fier comme un paon, Pouf, pouf, poufs..., Pampa : to infinite through monotony, etc.

Parallèlement aux jardins, d’autres événements sont présentés dans la cour de la ferme. Le Pédiluve est une exposition de Serge Manseau, qui réalise également le jardin Ciné mosaïc en collaboration avec Fabrice Moireau. Dans la Grande Etable, se tient une exposition-spectacle sur la Vallée de la Loire. La bibliothèque propose une succession de petites expositions : Dessins de paysages de Jacques Simon, Le Renouveau des Jardins d’Islam, etc. Les Arbres Nuages est le titre d’une présentation de topiaires (arbres taillés selon des formes variées) géantes et agées provenant d’anciennes pépinières japonaises. Enfin, la Grande Serre présente une collection d’orchidées spectaculaires.


 Laure Desthieux
17.08.2001