Italie : le virage vers le privé réaffirméLe ministre italien de la culture est favorable à une gestion partielle ou totale des biens culturels publics par des organismes privés.
ROME, 6 nov (AFP) - Le ministre italien de la Culture, Giulio Urbani, a récusé mardi le terme de "privatisation" pour le projet du gouvernement italien de concéder à des partenaires privés la gestion partielle ou totale des biens culturels afin de les valoriser. Au cours d'une conférence de presse, le ministre a rendu publique une lettre qu'il a adressée aux 35 directeurs de musées parmi les plus réputés du monde, notamment le Louvre, le Metropolitan, le Prado et la Tate Gallery, qui avaient signé récemment une pétition contre ce projet. "Notre Constitution contient dans ses principes fondamentaux l'obligation de protéger et de conserver notre héritage artistique", écrit le ministre à l'adresse de ces directeurs. "C'est pourquoi notre patrimoine ne court absolument aucun risque si l'on implique dans sa gestion des individus ou des groupes privés, ajoute M. Urbani. "Leur aide a pour but de sortir des dépôts des quantités énormes d'oeuvres artistiques et de pouvoir les montrer au public", a-t-il indiqué. Selon lui, 30% des oeuvres possédées par l'Italie ne sont pas exposées actuellement. Le ministre a précisé qu'il fallait bien différencier "tutelle" et "gestion" et que la tutelle de l'Etat était "intouchable". "Il n'y a pas de raison de voir une ambiguïté dans ce projet alors qu'il n'y en a pas", a-t-il souligné. Le sous-secrétaire à la Culture, Vittorio Sgarbi, a précisé que l'aide du privé servirait à mettre en valeur des sites archéologiques "totalement laissés à l'abandon". "Il y a en Italie plus de 3.500 musées à améliorer et l'Etat n'est pas en mesure de le faire", a-t-il dit. "Il s'agit d'étendre la loi Ronchey (adoptée en 1993 qui prévoit déjà d'associer le privé à la gestion des musées dans le domaine des billetteries, de la restauration, des magasins) et de rendre l'accès aux biens culturels plus fonctionnel", a-t-il dit.
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