Berkouk, Rapport inversion, 100 x 100 cm
© Galerie Lisette Alibert
| | Berkouk, des couleurs sur la place des VosgesLe jeune peintre mulhousien est présenté à Paris, à la galerie Lisette Alibert.
Voilà cinq ans que la galerie Lisette Alibert a lancé la carrière de Kamel Berkouk, jeune peintre d’origine algérienne qui travaille à Mulhouse. Elle accueille actuellement dans ses murs, place des Vosges, la troisième exposition monographique de l’artiste qu’elle se prépare à présenter en « one man show » en janvier prochain à Art Expo Miami. Comme à chaque fois, elle réunit une série inédite de ses huiles, une trentaine dans le cas présent.
Les compositions lumineuses et colorées de Berkouk mettent en scène des personnages aux formes presque enfantines, parfois des animaux. Ils sont associés à une série de symboles récurrents, sexes masculins, bouches en forme de poisson et objets de voyage, de « fuite » (bateaux, bagages, etc.). Tout cet univers s’offre à l’imagination du spectateur dont le décryptage est uniquement orienté par des titres évocateurs : L’école de la vie, Comme au cinéma, Restons calmes...
Mais le caractère vraiment marquant de ce travail ne tient pas tant à l’iconographie qu’au traitement pictural très spontané de ces œuvres. Il faut dire que la technique de Berkouk est originale. Ses toiles tendues sont posées à plat sur des tables. Sans projet précis, l’artiste étale les huiles, les râcle et les gratte avec des cartes plastiques – cartes téléphoniques ou cartes de crédit -, tout en tournant autour des tableaux en construction. D’où des peintures qui se prolongent au-delà du cadre initialement prévu sur des châssis juxtaposés, des figures aux têtes tournées à angle droit, des compositions qui peuvent être observées dans plusieurs sens, comme Rapport inversion.
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