Per Barclay © Centre de Création Contemporaine
| | Per Barclay, au-delà de la chambre noireTours propose une incursion dans l’œuvre photographique de Per Barclay. Le commissaire de l’exposition, Alain Julien-Laferrière, nous livre une facette peu connue de l’artiste.
Pourquoi avoir choisi de présenter l’œuvre de Per Barclay sous cet angle ?
Alain Julien-Laferrière. Nous souhaitions montrer le travail de l’artiste d’une autre façon. Connu pour ses installations, ses recherches sur la nature et le paysage, Per Barclay apparaît à Tours sous l’angle de la photographie. Ces clichés ouvrent sur toute son œuvre et agissent comme des clés de son travail. On y découvre un univers particulier faisant fusionner culture scandinave, retirée sur elle-même, et culture italienne.
Expliquez-nous le parcours de l’exposition.
Alain Julien-Laferrière. Tout s’organise autour des 3 ballons gonflables qui marquent le parcours et permettent de passer d’une salle à l’autre en suivant un rythme respiratoire. Dans la première salle, Autoportrait avec lame de rasoir, une photographie, dite ancienne ouvre l’exposition. Le visiteur pénètre ensuite dans l’univers des danseuses. De grandes photographies jouant avec l’architecture du lieu et dont les figures ne font jamais face au visiteur. Dans cette seconde salle, une danseuse sans visage occupe l’espace tandis qu’un petit format la complète ainsi qu’un gonflable en forme de demi-lune. Un peu plus loin, le diptyque célèbre Hommage à Ingres fait face à un dernier ballon tordu qui envahit le plafond. L’ultime salle expose 4 photographies, Chambers 1, 2, 3, 4 présentant des arrières de camions de transport de viande, véritable allégorie des différentes étapes du sang.
Dans quel domaine se dirigent les recherches de l’artiste ?
Alain Julien-Laferrière. Per Barclay, artiste scandinave, emprunte autant à la beauté classique qu’au thème de la danse. Les corps tendus de ses danseuses optimisent la dureté du lieu en béton brut et aux murs blancs. On peut également opposer la froideur de ces photographies à la respiration chaude des ballons. Les œuvres exposées ont été, en partie, réalisées en fonction du lieu, les autres proviennent du musée royal de Norvège à Oslo, de la galerie Giorgio Persano de Turin, de la galerie Wang d’Oslo.
| Stéphanie Magalhaes 02.11.2001 |
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