Bruno Peinado
| | La Caisse des Dépôts d’une rive à l’autreL’activité de soutien aux arts plastiques de l’institution financière, jusqu’alors présentée quai Voltaire, rejoint le futur Palais de Tokyo.
La Caisse des Dépôts recueillait à l’origine, au début du 19e siècle, les dépôts des notaires. Depuis, elle s’est transformée en une galaxie financière aux ramifications multiples. Elle chapeaute les caisses d’épargne, gère des réseaux de transports en commun, exploite un parc immobilier. Son engagement dans le mécénat artistique s’est concrétisé à la fin des années 1980. Outre la musique, son action la plus connue concerne la photographie, avec la constitution d’une importante collection d’entreprise.
Au 13, quai Voltaire, la Caisse des Dépôts expose depuis 1995 de jeunes artistes, à raison d'environ une présentation par mois. Cet espace va prochainement fermer, la Caisse des Dépôts n'en étant pas propriétaire et devant le restituer. L'ouverture du Palais de Tokyo en janvier prochain a constitué une occasion idéale pour transférer l'activité. «Au lieu d'un couloir sur les berges de la Seine, voilà que nous avions la possibilité de disposer d'un module de 200 m2, explique Francis Lacloche, responsable du mécénat. Le palais de Tokyo va devenir un lieu d'attraction pour les jeunes artistes et nous avons l'intention de nous inscrire dans sa programmation et de partager son goût du risque».
La dernière exposition, quai Voltaire, sera consacrée à Bruno Peinado. La suivante s'ouvrira le 20 janvier au Palais de Tokyo et présentera le travail de Melik Ohanian. Le principe reste le même : organiser des expositions personnelles, d'une durée d'un mois, d'artistes qui n'ont jamais exposé dans les institutions parisiennes, avec création de pièces spécifiques pour l’espace. Quel sera le budget alloué à cette activité de mécénat ? «Il sera bien sûr plus important que dans notre galerie du quai Voltaire, confirme Francis Lacloche, mais notre enveloppe globale de mécénat dans la création contemporaine (danse et arts plastiques) restera inchangé à 3,5 millions de francs par an.»
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