Peintres et cavaliers chez Sotheby's

Sotheby’s consacre aujourd’hui une grande vente aux peintures, sculptures et objets d’art du 19e siècle. 230 lots illustrent les grands courants du siècle. On y trouve pêle-mêle, un fusain de Millet, Bergères assises dans l’ombre, description intime de travaux des champs dans la veine des Glaneuses estimée à 200 000 $, La liseuse, une huile de Federico Zandomeneghi, un expatrié italien proche des impressionnistes. Décidément en vogue, l’orientalisme est bien représenté comme dans les ventes Oriental Magic de Christies à New York ou dans la récente vente londonienne de Bonhams & Brooks. On trouve par exemple, deux toiles de Rudolf Ernst, un artiste autrichien installé à Paris et passionné d’Orient Le musicien ou Salomé et les tigres, estimées chacune à 100 000 $.

Au cœur de cette vente, un ensemble de 17 toiles de Sir Alfred James Munnings (1878-1959). L’occasion de redécouvrir les talents d’un président de la Royal Academy devenu célèbre pour ses prises de position contre la peinture moderne. Parmi ces œuvres qui proviennent en majeure partie d’une famille de collectionneurs, on trouve bien sûr des paysages célébrant la beauté des terres anglaises et des « portraits » équestres : une étude de chevaux se baignant dans une rivière, L’éclair de Scarlet, une scène de chasse à courre achetée à l’artiste par le marchand de chevaux Bullard (200 000 $) ou l’un des deux versions connues de La foire aux chevaux de Kilkenny (600 000$). Quant au très beau Jardin dans les Cornouailles qui évoque les compositions de plein-air des impressionnistes, il nous rappelle qu’avant de se consacrer aux peintures équestres, Munnings se passionna pour les portraits de jeunes femmes en costume...