ENS de Lyon, extérieur, 2000
© photo Nicolas Borel
Musée Guimet, Paris, 2001
© photo Nicolas Borel
Logements rue de Ménilmontant, Paris, 1986
© photo Gaston Bergeret
| | Henri Gaudin, ou l'humanisme en architectureConnu pour le stade Charléty ou le réaménagement du musée Guimet, Henri Gaudin excelle aussi dans le dessin et l'écriture.
«Voilà une exposition qui justifie la création d’un musée de l’architecture» s’est enthousiasmée Catherine Tasca, ministre de la Culture, en visitant l’exposition sur le travail de l’architecte Henri Gaudin. La future Maison de l’architecture, toujours en préfiguration pour s'installer en 2003/2004 dans l’une des ailes du Palais de Chaillot, pourrait fort bien accueillir des extraits de l’œuvre de Gaudin. La présentation qui en est faite actuellement à l’Institut français d’architecture, y est superbe.
De ses premiers travaux aux réalisations en cours, le public, averti comme néophyte, peut agréablement découvrir les projets de cet architecte discret. Henri Gaudin est l’auteur, entre autres, d’opérations de logements, à Paris rue Ménilmontant, à Evry-Courcouronnes, de l’université scientifique d’Amiens, ou encore du très organique stade Charlety (en association avec son fils Bruno), situé en frange du périphérique. Son architecture, très personnelle, n'emprunte à aucun style en particulier : ni néo-rationalisme ni post-modernisme, ni minimalisme. Elle est simplement sensible au site, à ses usages, à ses occupants. Contextualiste, humaniste et sensuelle… Une construction composée de façon très géométrique, associant courbes et droites, surfaces réglées ou gauches, lesquelles s’imbriquent pour créer des volumes surprenants, de l’extérieur comme de l’intérieur. L’artiste joue de la lumière, l’infiltre soigneusement, la réfléchit habilement, se démarquant de la banalité du bâti actuel. La réalisation qui a sans doute le plus fait pour sa notoriété a été le nouveau stade Charléty, au vocabulaire marin, avec ses hauts mâts tendus, exhibant une structure inspirée du squelette, sous tension, en flexion. Puis, l’an dernier, après l’école normale supérieure, à Lyon, la rénovation du musée Guimet à Paris, avec Bruno Gaudin.
Maquettes, plans, coupes, photos ponctuent le parcours de cette exposition. De nombreux croquis sont déroulés en frise horizontale. A côté de fusains, aquarelles, autoportraits, natures mortes, etc. Autant de dessins qui nourrissent la démarche, le parcours plastique de cet architecte. Une occasion rare de découvrir une architecture hospitalière, à l’éthique intransigeante.
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