| Jacques Bellange
Les saintes femmes au sépulcre
Gravure à l'eau-forte
© Fotograferne Jakob
Skou-Hansen og
Riccardo Buccarella |
Copenhague dévoile ses trésors d'art graphiqueUne exposition présente les nouvelles acquisitions du Statens Museum for Kunst. Explications de Chris Fischer, conservateur du cabinet d'arts graphiques.
Quel budget vous est alloué pour les acquisitions des œuvres graphiques ?
Chris Fischer. Nous disposons de 1 200 000 francs par an pour ces achats, auxquels il faut ajouter des subventions spéciales données par des fondations et par le gouvernement.
Quelles tendances des arts graphiques composent votre collection ? Compte-t-elle de grands ensembles ?
Chris Fischer. L’exposition rassemble une partie des réalisations graphiques que nous avons acquis ces dix dernières années. Nous avons pris le parti de présenter ces œuvres par date d’acquisition, chaque salle regroupant une année.
| Bruce Naumann
Pay Attention, 1973
Lithographie, 955 x 706 mm.
© Fotograferne Jakob
Skou-Hansen
og Riccardo Buccarella |
L’art danois représente 50% de nos acquisitions, puisque nous sommes un musée national, nous nous devons de soutenir l’art de notre pays.
Mais nous possédons également de l'art international, nous avons l’une des plus grandes collections au monde de dessins florentins du 17e et du 18e siècles. Nous comptons également des dessins napolitains de l’époque baroque, mais il s’agit ici d’une collection d’esquisses, les dessins achevés sont plus rares et nous n’en possédons que très peu, c'est pourquoi nous avons acheté des Falcone dont un très beau dessin à la sanguine.
Nous possédons également une belle collection de Bellange, notamment une série complète sur les 12 apôtres. Une des plus importantes acquisitions, en quantité, est celle des gravures de Giovanni Battista Tiepolo, dont nous avons acheté un ensemble de 50 œuvres.
Quelle est votre politique d’achat ? Comment s’opère votre sélection ?
Chris Fischer. Pour ce qui est des œuvres de l’époque moderne, nous essayons de compléter nos collections comme je vous le disais précédemment pour les dessins napolitains par exemple. Le choix des œuvres contemporaines internationales se fait sur un critère simple : nous tentons d’acquérir des réalisations que nous considérons comme majeures pour l’art danois, celles qui ont eu un impact sur la création artistique du pays. Dans cet ordre d’idées, nous avons acheté, pour le 19e siècle, des dessins de Füssli dont l’influence fut incontestable sur l’évolution de l’art danois. Pour le 20e, nous présentons entre autres des dessins de Sigmar Polke, des photographies de Mike Kelley et un certain nombre d'œuvres de Bruce Naumann, 6 ou 8 lithographies d’assez grande taille. Il s’agit en fait pour nous de documenter l’art danois : ses sources, en acquérant des œuvres qui l’ont influencé, et bien évidemment sa propre évolution, en achetant des réalisations d’artistes danois.
| Raphaëlle Stopin 08.11.2001 |
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