L’art contemporain sort du loft

Voilà dix jours que les 200 lots de la vente d’art du 20e siècle de Phillips étaient exposés dans un loft au cœur de Chelsea, le centre new-yorkais de la création contemporaine. Ils rejoignent aujourd’hui les salles de vente de l’auctioneer pour être mis en vente lors des vacations du 12 et du 13 novembre. La première est consacrée à 45 œuvres d’après-guerre signées Fred Tomaselli, Mark Rothko, Felix Gonzalez-Torres, Piero Manzoni, Sigmar Polke ou Gerhard Richter. Les principales pièces proposées sont une toile de Jean-Michel Basquiat, Untitled (Angel), hommage coloré aux martyrs du monde moderne peint en 1982 (900 000 $), une sculpture de Maurizio Cattelan réalisée à partir de squelettes d’animaux et inspirée du conte de Grimm « Les musiciens de Brême » (500 000 $) ou une création en porcelaine de Jeff Koons (1,5 / 2,5 millions $). Représentant un cochon et deux pingouins portant secours à une femme à demi-nue sur la neige, son jeu de juxtaposition entre figures d’animaux « kitsch » et images érotiques s’inscrit parfaitement dans la série Banality.

La vacation du 13 novembre réunit quant à elle des œuvres allant d’un bel ensemble de créations minimalistes signées Donald Judd, Carl André ou Lucio Fontana à la collection Tom Patchett avec pour pièce maîtresse une création monumentale de Paul McCarthy, Assortment (Trunks). Créée en 1973-83, elle réunit dans des valises et des malles la totalité des objets utilisés par l’artiste pendant dix années de performances. Pour finir, seront proposées des œuvres de Damien Hirst et de ses comparses du Britpack. L'effet Sensation, l'exposition qui réunît leurs œuvres les plus provocantes à la Royal Academy et au Brooklyn Museum et qui fit la joie de Christie's lors de ses ventes d'art contemporain de l'année dernière à New York, aura-t-il suffisamment perduré pour profiter encore à Philipps?