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Expositions

Jean Nouvel, sa vie, son œuvre

Le Centre Pompidou consacre l'un des papes de l'architecture contemporaine, qui a conçu lui-même la mise en scène de son exposition.


Soho Hotel, Manhattan, New York (USA), 2001
projet en cours
© Artefactory,ADAGP 2001, Paris
Depuis l’Institut du monde Arabe à Paris qu’il a co-réalisé en 1987 avec Architecture Studio, son œuvre n'a cessé d'être reconnue. En 2001, Jean Nouvel a reçu trois distinctions internationales (le prix Borromini, la Médaille d’or du Royal Institute of British Architects et le Praemium Imperiale décerné à Tokyo). Il est aujourd’hui devenu le plus médiatisé des architectes français et se trouve en bonne place dans le Top Ten des internationaux (avec l’américain Frank Gehry, le britannique Norman Foster, l’italien Renzo Piano, le japonais Toyo Ito, l’irako-britannique Zaha Hadid ou les suisses Herzog & de Meuron). La preuve en est qu’il s’exporte très bien à l’étranger. En témoignent ses projets en Espagne (Tour Agbar à Barcelone, l’extension du Musée Reina Sofía à Madrid), en Autriche (réhabilitation d’un gazomètre en logements), en Allemagne (tour de bureaux à Cologne), à Tokyo (Dentsu Tower prévue pour 2003), à New York (Hôtel SoHo), à Prague, sans compter les bâtiments des filiales de Cartier un peu partout en Suisse. La France n’est pas en reste : les travaux se poursuivent pour le musée du quai Branly, à Paris, pour une ouverture prévue dans le courant 2004, les requêtes pour la sauvegarde du site ayant été rejeté. Il vient récemment d’être retenu pour le réaménagement et l’ouverture sur la ville de la faculté de Jussieu, à Paris et, événement international. L'exposition au centre Pompidou, la plus importante jamais réalisée sur son œuvre, est l’occasion de présenter un travail en perpétuel renouvellement par rapport à la mémoire du lieu.


Projet d’extension du Musée Reina Sofía, Madrid
Né le 12 août 1945, Jean Nouvel veut d’abord être peintre. Il travaille chez «l’architecte de l’oblique», Claude Parent. Son parcours est jalonné de rencontres marquantes : le critique Georges Boudaille, grâce à qui il est invité à la biennale de Paris en 1971, le scénographe Jacques Lemarquet qui lui fait découvrir le monde du théâtre et la mise en scène ou encore l’éditeur-philosophe Hubert Tonka, son conseiller sur ses projets depuis plus de dix ans. Cette exposition est singulière, et c’est Jean Nouvel lui-même qui a composé la scénographie, essentiellement à partir d’images projetées pour faire pénétrer le visiteur dans un univers de sensations et d’émotions. Une approche technologique qui exclut les moyens conventionnels de représentation que sont les plans et maquettes. Quatre séquences découpent le parcours : la première est une sorte d’atlas qui rend compte de l’œuvre construite, la seconde regroupe vingt-trois projets internationaux dont ceux cités ci-dessus, la question de la ville (Seine-Rive-Gauche à Paris et le Stade de France à Saint-Denis) et enfin, au travers d’un reportage photographique de Georges Fessy, une visite «virtuelle» de onze bâtiments des logements Nemausus à Nîmes au Centre de Culture et de Congrès de Lucerne en Suisse.




 Rafaël Magrou
06.12.2001