Drouot présente ses collections d'hiver

Depuis 1995, Drouot-Montaigne propose deux fois par an les Temps Forts, en mai et en novembre. C'est l'occasion pour les collectionneurs et le amateurs d’art d'observer en avant-première les principaux objets qui passeront ensuite sous le marteau des commissaires-priseurs. Une quarantaine d'études participent à la manifestation. Selon les organisateurs, cet événement est le coup de pouce qui peut aider certaines enchères à établir des records. Parmi les belles réussites des précédentes éditions, on peut citer Cheval arabe traversant un gué de Delacroix (peint vers 1850), présenté en mai 2001, qui s’est ensuite vendu à 18,3 millions de francs. De même, le manuscrit enluminé, écrit en latin par Aeneas-Silvius Piccolomini, du milieu du 15e siècle, a attiré les regards avant de s'envoler à 15,5 millions de francs à la fin du printemps dernier.

Parmi la centaine d’objets rassemblés pour cette manifestation, on compte un important David, Apollon et Diane perçant de flèches les filles de Niobé (20 millions de francs, Millon & Associés), une huile sur toile de Delacroix datant de 1825, Soldat oriental et pur-sang (5 à 7 millions de francs, étude Gros, Delettrez), ainsi qu’une huile sur contreplaqué de Picasso, Homme et chapeau, 1965 (5 à 6 millions de francs, étude Briest). On retient également une Tour de Babel de Lucas van Valkenborch (1,2 à 1,5 million de francs, étude Beausseant, Lefèvre). Pour ce qui est du mobilier, la plus haute estimation revient à un petit guéridon d’époque Louis XVI en placage de thuya, bronze ciselé et doré, estampillé Weisweiler (1,3 à 1,5 million de francs, Millon et Associés) tandis qu'une commode du grenoblois Jean-François Hache approche le demi-millions de francs (étude Rémi Ader). Au registre des sculptures, on note La toilette de Vénus de Rodin (1,4 à 1,6 million de francs, étude Briest) et un bronze de Maillol, Baigneuse aux bras levés (700/900 000 francs, étude Laurin, Guilloux, Buffetaud). Enfin, on trouve un certain nombre de pièces d’argenterie, dont une fontaine à parfum du 16e siècle du Maître Orfèvre de la Haye II (400/600 000 francs, étude PIASA).