Le repos du Gaulois

GRENOBLE, 8 fév (AFP) - Une sépulture gauloise quasiment intacte, datant du premier siècle avant l'ère chrétienne, prélevée à Besançon mardi, est depuis jeudi en instance de traitement de conservation à l'atelier régional de conservation ARC-Nucléart, un groupement d'intérêt public implanté sur le site du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) de Grenoble. Le vestige est exceptionnel car le corps de ce Gaulois est entouré de planchettes de bois de 5 à 6 mm d'épaisseur qui moulent son squelette, a indiqué André Gelas, un technicien de l'atelier ARC-Nucléart. Il s'agit vraisemblablement d'un individu jeune, de sexe masculin, mesurant environ 1,65 m. Ce n'est pas un noble, mais une personne d'origine très modeste car "aucun mobilier n'est associé à sa sépulture", a précisé le directeur d'ARC-Nucléart, Jacques Duchène.

Il est pour le moment conservé dans un milieu humide, en chambre froide, et va être radiographié. L'atelier ARC-Nucléart est réputé pour sa technique de consolidation, par l'imprégnation d'une résine, du bois ou du cuir dégradé. Il a déjà traité de nombreuses pirogues antiques, notamment celle découverte à Bercy et devrait, pour le Gaulois de Besançon proposer trois types de conservation: soit traiter le bloc squelette et bois, sans y toucher, pour en faire une pièce de musée, soit décoller les planchettes de bois, appelées "tavaillons", sur tout le squelette, ce qui permettrait de savoir s'il était vêtu, soit trouver une solution intermédiaire, avec une mise à nu partielle du squelette. Dans tous les cas de figure, le traitement de conservation durera de six à dix mois, a indiqué M. Duchène.
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