Fausses compressionsDes saisies de contrefaçons de César ont eu lieu dans une galerie parisienne.
MARSEILLE, 21 nov (AFP) - Les gendarmes de la section de recherches de Marseille chargés de l'enquête sur un vaste trafic de contrefaçons d'oeuvres d'art ont saisi 36 faux César mardi dans une galerie d'art parisienne "renommée", a indiqué la gendarmerie mercredi.
Début octobre, les gendarmes avaient déjà annoncé la saisie de 200 faux, essentiellement des contrefaçons du sculpteur mort en 1998, telles des compressions de cafetières ou des maquettes de voitures de collection éclatées au marteau.
Une galerie "de réputation nationale et internationale" a remis mardi à la justice 36 pièces contrefaites récupérées auprès de ses clients, qu'elle a remboursés, a indiqué la gendarmerie qui n'a pas précisé le nom du galeriste.
Les faux possédaient le tampon des Beaux-Arts de César, une fausse empreinte de son pouce et même des numéros d'archives, écrit mercredi le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui.
Thierry Laurent, le juge de Grasse (Alpes-Maritimes) qui instruit le dossier, avait mis en examen fin septembre un proche de l'artiste, ainsi qu'un galeriste de Vence et un chroniqueur automobile parisien, soupçonnés d'avoir fabriqué ou vendu des centaines de faux.
Le préjudice a été évalué à plusieurs dizaines de millions de francs, certaines contrefaçons ayant pu être vendues jusqu'à 91.469,41 EUR (600.000 F).
L'organisateur présumé du trafic, Eric Piedoie, 45 ans, est en détention provisoire à Grasse depuis sa mise en examen pour vol par effraction, escroquerie, contrefaçon par diffusion ou représentation d'oeuvres de l'esprit au mépris des droits de l'auteur en récidive.
Un galeriste belge de Vence, Guy Pieters, 48 ans, avait été mis en examen pour recel et placé sous contrôle judiciaire.
Christian Martin, journaliste de 56 ans, soupçonné d'avoir permis la mise des oeuvres sur le marché, a été laissé en liberté après sa mise en examen pour escroquerie et recel. Les investigations menées par la section de recherches de Marseille se poursuivent en région parisienne auprès de galeristes et commissaires priseurs. Elles avaient débuté en mai à la suite du vol de trois tableaux authentiques de Chagall, Magritte et Léger dans une galerie de Vence.
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