Cap sur L'Expo 2004

Inaugurant un nouveau type de manifestation, "L'expo 2004" se différencie des expositions universelles par une volonté de créer un événement plus intimiste autour de l’échange culturel, notamment avec un thème bien défini et un lieu à échelle humaine.

"L’image" sera le thème de la manifestation de 2004. Elle sera explorée sous quatre angles : « Images pour savoir », « Images pour voir », « Images pour communiquer » et « Images pour jouer ». Les organisateurs désirent dévoiler ce que représente l' image : son sens, ses techniques de fabrication, de diffusion.... La programmation sera définie au premier semestre 2002, mais le commissariat général, Catherine Trautmann, commissaire de l'exposition, et l’équipe dédiée à la scénographie pensent effectuer "une sélection exigeante avec le souci que cette exposition soit conçue comme un projet de communication."

L’exposition aura lieu sur une surface de 25 hectares, environ la moitié de celle de Lisbonne en 1998. Elle se déroulera dans le département de Seine-Saint-Denis sur le site de l’Aire des vents, en lisière du parc paysager de La Courneuve et près de l’aéroport du Bourget. Ce projet estimé à 365,4 millions d’euros (2,4 milliards de francs) entre dans la phase de réalisation. L'architecte Bernard Tschumi a été nommé responsable de l’aménagement du site. Il est chargé de réaliser 60 000 m2 de constructions couvertes, comprenant 1 ou 2 bâtiments d’accueil, 3 grands pavillons thématiques, 12 bâtiments de 3 000 m2 permettant d’installer 60 pavillons de 500 m2, des kiosques, une scène et une agora. C'est la France qui construira les pavillons nationaux mis à disposition des invités dans un souci d'équité et pour exprimer leur "vision de l'égale dignité entre les cultures."

Les responsables tablent sur une fréquentation de 8 millions de visiteurs dont 20 % d'étrangers et espèrent que ce thème fédérera beaucoup de jeunes. Ils misent sur la présence de 80 pays. Un des objectifs est le développement économique et social du département de Seine-Saint-Denis, notamment en augmentant ses capacités d’accueil de foires et de salons. Quelques installations seront pérennes comme les trois pavillons thématiques, l’agora et la scène. La périodicité de ces nouvelles expositions n’est pas fixe. Il devrait y en avoir une dans l’intervalle de deux expositions universelles. Pour Catherine Trautmann, l’objectif principal de cet événement est « d’avancer vers un droit culturel universel. »